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La France veut redevenir le premier partenaire économique de l'Algérie

2014-10-24

Redevenir le premier partenaire économique pour l'Algérie, telle est l'ambition de la France après des réticences pour investir dans le marché algérien. Avec l'organisation prochaine de la réunion du comité mixte économique franco-algérien (COMEFA), le 10 novembre à Oran et d'une 2ème réunion du comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) prévue au mois de décembre prochain à Paris et qui sera présidée par les Premiers ministres des deux pays, la France mise gros sur l'Algérie pour faire face aux autres concurrents européens qui commencent à s'intéresser au marché algérien.

La visite, hier, à Oran de l'ambassadeur de France à Alger, M.Bernard Emié, se voulait un message clair sur cette ambition de la France en Algérie et un pas en avant dans les relations entre les deux pays. C'est ce que le représentant de la diplomatie française a affirmé lors d'une conférence de presse organisée à l'Institut français en soulignant que « dans le domaine économique, nous avons l'ambition d'être ici encore plus présents et d'attirer des investisseurs français et d'organiser des co-localisations et d'aider à l'importation de l'industrie en Algérie. Nous avons cette ambition d'avancer et redevenir le premier partenaire économique». Pour la ville d'Oran, cette même volonté a été exprimée par l'ambassadeur français. Elle s'est traduite par la concrétisation de « projets emblématiques » dont la prochaine inauguration de l'usine de montage automobile Renault, implantée à Oued Tlélat par le Premier ministre Abdelmalek Sellal. Un projet qui a permis, dira M.Bernard Emié, « la création de 350 emplois directes en plus des emplois indirects qui seront créés par la sous-traitance ».

AFFAIRES GOURDEL, LES MOINES DE TIBHIRINE ET LES ARCHIVES


La coopération sur le plan politique est tout aussi positive, a laissé entendre l'ambassadeur français en réponse à plusieurs questions de journalistes sur l'actualité du moment. Sur l'affaire de l'assassinat du touriste français Hervé Gourdel, le diplomate français a souligné que « tous les efforts sont déployés du côté algérien pour retrouver le corps de notre compatriote et arrêter les assassins et les juger. Aujourd'hui, l'enquête se déroule dans un circuit judiciaire. Ce que je peux vous dire c'est qu'il y a un dialogue instauré entre les autorités des deux pays et nous sommes tout à fait confiants quant à la disponibilité des autorités algériennes à partager au moment venu les différentes étapes de l'enquête ». La même coopération est soulignée pour l'affaire de l'assassinat des sept moines de Tibhirine. M.Bernard Emié a déclaré à ce sujet que « dans le cadre de la coopération judiciaire entre les deux pays, les autorités algériennes ont accepté la mission du juge français qui a fait les déplacements qu'il souhaitait faire à Tibhirine en compagnie du juge algérien. Dans le cadre de cette même coopération dans cette enquête qui s'effectue bien, un magistrat algérien s'était rendu en France ».

Interrogé, d'autre part, sur la position de la France par rapport à la Libye, l'ambassadeur français a tenu à préciser que « sur la Libye, la position française est très claire. Nous recherchons une solution de nature politique. C'est ce que Laurent Fabius a réaffirmé récemment. Nous encourageons l'action des Nations unies. Le travail algérien est en parfaite complémentarité avec les efforts de Nations unies. Nous ne sommes en aucun cas venus en Algérie pour rechercher un soutien à une quelconque intervention militaire en Libye ». Il enchaîne sur la guerre au Mali que « la France soutient les négociations et médiations qui sont en cours actuellement à Alger sur le Mali. Nous avons un dialogue constructif, confiant, sur de nombreuses crises internationales et un travail en commun tout à fait opérationnel ».


Mokhtaria Bensaâd            Le Quotidien d'Oran


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