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Une pagaille à l'aéroport

2011-07-12

Une pagaille sans pareille régnait mardi à l’aéroport parisien d’Orly-Sud où des voitures de police et une ambulance sont stationnées à l’extérieur pour parer à d’éventuels débordement et malaise parmi les voyageurs.

A l’aérogare, la consternation et le dépit creusent le visage de plus d’un millier de passagers algériens ahuris par la longue attente qui leur est imposés pour prendre leurs vols respectifs.

La grève déclenchée lundi sans préavis par le personnel navigant commercial (stewards et hôtesses) de la compagnie nationale Air Algérie a cloué plusieurs avions au sol, pénalisant plusieurs voyageurs.

Difficile de se frayer un chemin parmi des centaines de chariots s’entrechoquant et croulant sous le poids de valises pleines à craquer. Les comptoirs d’enregistrement sont carrément pris d’assaut par les passagers mais points d’enregistrement, ni d’embarquement.

Dans la cohue et muni d’un haut-parleur, un homme tente de rassurer les clients de la compagnie nationale sur un probable vol, à destination de href="http://www.tlemcen.info/petites-photos-tlemcen-ville-0.html" class="liendansarticle">Tlemcen. C’est le chef d’escale, Mourad Mekroud. Mais personne ne l’écoute, la révolte gronde.

Une vieille dame n’arrive pas à tenir. Elle vient d’être opérée et ne peut pas rester longtemps assise. « J’ai du mal à tenir, je viens d’être opérée et tout le monde m’attend à Alger. Je me sens très fatiguée. Hier après-midi, j’étais ici, j’ai passé la nuit chez mon frère et je suis revenue aujourd’hui pensant que j’allais enfin embarquer », a-t-elle confié à l’APS.

Un passager, également âgé, ne comprend pas pourquoi il ne rentre pas chez lui. Lui aussi a passé la nuit à l’aéroport car il habite loin de Paris et ne peut pas, à chaque fois, payer un taxi dont les tarifs sont assez coûteux.

Une mère de famille, un enfant pleurant dans les bras, alors que les autres insouciants gambadent entre les chariots, déclare qu’elle était loin d’imaginer la veille en préparant les valises avec son époux qu’ils allaient être "malmenés" de la sorte.

« Nous choisissons toujours notre compagnie nationale, malgré les multiples problèmes, mais nous sommes déçus », a-t-elle dit, apparemment dépitée par la tournure que prend leur voyage.

« La situation est toujours bloquée, à part quelques vols opérés mardi matin, à savoir Oran, Sétif. Un avion est affrété d’une compagnie étrangère, qui doit acheminer les voyageurs sur Alger et nous attendons de voir l’évolution de la situation », a déclaré le chef d’escale.

« Des passagers habitant en dehors de la région parisienne ont passé la nuit à l’aérogare faute d’hôtels disponibles, car nous sommes en pleine période estivale, sans compter les salons et les compagnies aériennes qui ont réservé pour leur équipage et les hôtels », a-t-il ajouté.

Il a indiqué que quelque 600 passagers sur 1300 n’ont pas pu prendre leur vol lundi. « Nous avons été pris de cours par cette grève. Les vols de la matinée se sont déroulés normalement et subitement le débrayage s’est déclenché », a-t-il déploré.

La représentation générale de France de la compagnie Air Algérie a, par ailleurs, demandé à ses clients dans un communiqué rendu public lundi, de "ne pas se rendre aux aéroports et de se rapprocher des agences de voyage pour s’assurer du maintien ou non des vols".

Elle leur a également demandé qu’en cas d’annulation, « une solution de report dans les meilleurs délais et sans frais supplémentaires leur sera proposée » et que le remboursement de leurs billets « sera honoré ».

La compagnie nationale « regrette cette situation qui pénalise ses passagers et qui intervient à un moment où Air Algérie fait face à une intensification de la concurrence », a encore déploré Air Algérie.

Huit vols au départ de l’aéroport d’Orly-Sud et deux de celui de Roissy Charles-de-Gaulle étaient prévus pour la journée de mardi.


           DNA


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